Au Pré de la Ferme : MERCI aux producteurs lozériens ayant ouvert leurs portes

Mercredi 6 avril 2022

Suite à la visite du Gaec Brun à laquelle était présent Robert Aigoin président de la Commission Économie circulaire, agriculture et accompagnement des filières, 3 autres visites se sont succédées sur ce mois de mars dans le cadre de l’opération Agrilocal Au Pré de la Ferme.

 

Le Conseil départemental de la Lozère remercie les producteurs qui ont ouvert leur porte aux visiteurs ainsi que les techniciens de la chambre d’agriculture qui ont apporté leurs connaissances et leurs éclairages sur les cahiers des charges pour l’élevage des volailles et celui de l’agriculture biologique. Ces visites très appréciées des cuisiniers et gestionnaires constituent un facteur de réussite des futures commandes sur Agrilocal48.fr, grâce ces échanges sur le terrain. Elles ont également permis aux acheteurs, cuisiniers et gestionnaires d’apprécier les conditions durables de production et de pouvoir les valoriser en tant que telles dans le cadre de l'obligation d'approvisionnement de 50 % de produits durables de la loi Egalim.

 

Le 11 mars au Gaec Boissier à la Brousse (Mont Lozère)

Sophie Boissier a repris un élevage de volailles de plein air dans le cadre d'une reconversion professionnelle. « Les volailles sont malheureusement contraintes de rester à l'intérieur en raison du risque de grippe aviaire. Elles sont habituées à sortir sur leur parcours, et bénéficient d'une surface bien plus importante que le cahier des charges du Label Rouge », explique David Folcher de la Chambre d'Agriculture, venu expliquer les différences entre cahiers des charges de l'élevage de volailles aux différentes personnes en charge de la restauration collective sur le secteur. Autre argument en faveur d'un mode de production durable comme l'entend la loi Egalim ou Alimentation : les volailles sont nourries 120 jours avec une alimentation à base de céréales produites en Région et du blé lozérien, et sans OGM. Côté débouches et logistique, Sophie Boissier livre une majorité de clients particuliers en Lozère et les départements voisins mais démarre progressivement la livraison auprès des cantines avec notamment un marché annuel avec le collège de Florac.

 

Le 17 mars 2022 au Gaec Amarger à Arzenc de Randon (Margeride)

Christine et Jean-Baptiste Amarger élèvent 70 vaches Aubrac allaitantes en Agriculture Biologique et une dizaine de porcs. Ils tendent vers une autonomie à presque 80% pour l’alimentation de leurs animaux, et sont donc beaucoup moins dépendants aux cours financiers mondiaux, surtout en ces temps de crise.

Leur métier leur permet d'alterner entre travail à la ferme et rencontre des consommateurs grâce à leur vente en direct. « C'est d'une grande richesse » nous confie Jean-Baptiste, qui s'est récemment associé à 4 autres éleveurs de bovins bio au sein de l'association Les Fermes Bio de Lozère afin d'approvisionner les cantines en Lozère et en région.

Maxime Colomb conseiller à la Chambre d'Agriculture confirme que « les 5 éleveurs se complètent totalement et c'est primordial car cela nécessite une organisation rigoureuse pour valoriser toute la viande (morceaux nobles à griller demandés par la restauration commerciale et les morceaux demandés par la restauration collective tels que les sautés et rôtis et steaks hachés). Il faut gérer la commercialisation, les commandes, l'abattage et la transformation et enfin les livraisons ».

Le retour des cuisiniers et des convives est unanime : « le goût est très apprécié grâce à sa chair persillée, la tenue à la cuisson est remarquable, et rien n’est gaspillé ».

 

Le 28 mars à la Ferme de l'Oustalet au Collet de Dèze (Cévennes)

Romain Bastide élève une trentaine de porcs sur les hauteurs du Collet dans la forêt de châtaigniers. De race Duroq rustique, ils sont élevés en plein air et accèdent ainsi aux châtaignes de septembre à décembre ce qui permet à Romain d'être le plus autonome possible sur l'alimentation pendant cette période. Les céréales proviennent du bassin Alésien, et c'est d'ailleurs une exigence du cahier des charges de la marque Baron des Cévennes créée en 2013 et que préside Romain. « Les porcs sont engraissés jusqu'à 12 mois, sont ensuite abattus à Alès et transformés en saucissons, jambons et peuvent également être valorisés en frais auprès de restaurants et récemment la restauration collective comme l'école de Florac ». Seule condition, il faut commander 1 mois à l'avance.