Maintenir les activités en milieu rural et développer le territoire en Cévennes et en Margeride, voilà l’enjeu du dispositif Relance. Depuis 15 ans, cet outil imaginé, construit et mis en place par les chambres consulaires de la Lozère et du Gard a permis la transmission-reprise de 252 affaires.
Fin 2013, on comptabilisait pour le dispositif Relance 47 reprises d'affaires dans le domaine agricole, 157 dans le commerce et 48 dans l'artisanat. Soit 392 emplois dont 86 créations… Un bilan positif au crédit de Relance, créé en 1997 dans le Gard et présent sur le territoire lozérien depuis 2003.
Ce service d'accompagnement gratuit destiné à favoriser la transmission ou la reprise d'une activité met en relation « cédants » et « repreneurs ». Après avoir identifié des entreprises à reprendre et recherché des
repreneurs, Relance assure le suivi des mises en relation avec les cédants, accompagne et oriente les porteurs vers les bons interlocuteurs. Derrière Relance, des professionnels, trois chargées de mission, réparties sur trois antennes : Florac, Langogne et Alès.
En Lozère, Anne Giral (Cévennes) et Marie-Laure Mugnier (Margeride) accompagnent les porteurs de projet, soutenues bien sûr par un réseau de partenaires : Chambres consulaires, Conseil général, organismes professionnel s
agricoles, collectivités locales, notaires, experts-comptables, agents immobiliers, associations pour l'emploi et l'insertion, réseau médiatique du collectif Ville Campagne… « Nous faisons partie du Réseau Accueil de nouvelles populations, explique Anne Giral, coordonné et animé par le Conseil départemental de la Lozère. Récemment, nous étions avec la Maison de l'emploi et le Pays de Gévaudan au 3ème salon Parcours France à Paris, sous l'entête “Lozère Nouvelle Vie”. »
Pour assurer le fonctionnement du dispositif, le Conseil départemental s'est engagé à hauteur de 15 000 € .
« Parmi nos contacts, 95 % viennent spontanément par le site de Relance, qui est bien connu maintenant », affirme Anne Giral. Mais ne reprend pas qui veut. Les critères de sélection tiennent compte des compétences professionnelles du porteur de projet. « Dans la reprise, les qualifications sont indispensables, notamment dans le secteur des métiers et de l’artisanat. Pour exemple, reprendre un salon de coiffure, une boulangerie…, demande des compétences, poursuit Anne Giral. Il est parfois nécessaire de se former pour maximiser ses chances de réussite. Notre objectif n’est pas de transmettre pour transmettre mais bien de maintenir une activité sur le territoire. Pour cela, il est nécessaire de considérer la viabilité économique de l’entreprise et de justifier d’un minimum d’apport financier. »
Que l'on soit agriculteur, artisan ou commerçant, que l'on souhaite transmettre ou reprendre une activité, le premier réflexe est donc de s'adresser à Relance. Chaque porteur de projet est suivi individuellement. Le service joue un rôle de veille au regard de l'offre et de la demande, à partir d'une base de données de cédants et de porteurs de projet. Chaque candidat reçoit, à l’installation, une brochure intitulée « Relance Affaire », qui est éditée quatre fois par an et qui liste toutes les affaires en cours. Et le repreneur bénéficie bien sûr de l'implantation du dispositif dans le tissu économique local pour concrétiser son projet d'installation. « S’installer en Cévennes ou en Margeride, c’est bien comprendre les contraintes liées au territoire, que ce soit en matière de services, de climat ou autres… Nous ne sommes pas là pour cacher la réalité mais pour que les gens comprennent la vie en milieu rural, et sachent à quoi ils s’engagent », conclut Anne Giral.
En savoir plus :
www.relancecevennes.fr
Cet article est extrait de Couleurs Lozère Magazine