Grand débat national : Sophie Pantel va rencontrer Emmanuel Macron

Mardi 19 février 2019

Journée dense prévue ce jeudi 21 février pour Sophie Pantel, la présidente du Département de la Lozère qui assistera en matinée au Palais de l'Elysée à Paris au Séminaire de lancement de la contractualisation entre l’État et les Conseils départementaux portant sur la Stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté. Cet événement se déroulera solennellement en présence de très nombreux ministres :Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé et Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires qui portent ce dossier mais également Muriel Pénicaud, ministre du Travail ou encore Sébastien lecornu, ministre en charge des relations avec les collectivités territoiriales.

Dans l'après-midi, le Président de la République, Emmanuel Macron recevra, touj­ours à l'Elysée, les 104 présidents des Départements de France dans le cadre du Grand Débat national. Tout l'après-midi, 60 élus dont Sophie Pantel, la présidente du Conseil départemental de Lozère auront la possibilité de prendre la parole et de s'exprimer directement devant le Chef de l’État qui sera accompagné de ses ministres.

On devrait en savoir plus à ce moment-là sur les « conférences citoyennes régionales » que le Gouvernement veut organiser mi-mars dans chacune des 18 régions de France. Les premières informations précisent que ces assemblées réuniront cent Français tirés au sort par téléphone, qui devront être représentatifs de la population française. Une 19e conférence réunira exclusivement des jeunes de 16 à 25 ans. Suivront ensuite 4 conférences nationales qui correspondront à chacun des grands thèmes définis.

 

Alors que les présidents de groupe de l'ADF s'attarderont sur des thématiques très transversales telles que la réforme de la fiscalité en cours, la perte de la recette dynamique pour les Départements, la refonte de la péréquation, le poids des AIS, Sophie Pantel, pour sa part, se fera la porte-parole des départements ruraux. La Présidente du Département de la Lozère espère en effet sensibiliser Emmanuel Macron sur la problématique des territoires de montagnes car plus que jamais, il faut considérer la ruralité comme un atout pour la France où regorgent de nombreuses potentialités : des idées, des innovations et de nombreux projets d’avenir qu’il est primordial de soutenir.

« Nos territoires ruraux sont des départements où l'on innove, d'excellence et d'avenir - ils sont une solution aux territoires urbains qui s'asphyxient (logement, sécurité, emplois non pourvus que l'on a à offrir, qualité de vie environnementale, réponse au tourisme de masse en zone mer/haute montagne...). Les espaces ruraux disposent de ressources naturelles dites « aménités », ingrédients de l’économie verte qui doivent, non seulement, favoriser leur développement mais profiter plus qu’on ne le pense à l'ensemble de la Nation. Rivières, forêts, qualité de l'air, espace, ensoleillement, peu de pesticides…, l'accès à ces aménités est une source d'agrément et d'attraction pour les touristes et les visiteurs mais il est gratuit. Il est désormais urgent pour nos territoires que ces atouts soit enfin valorisés économiquement. Nous ne demandons pas l'aumône mais juste d'aider lorsqu'on a des projets. Il faut sortir des logiques basées systématiquement sur le critère population quand on construit un nouveau dispositif. Il nous faut d'autres critères objectifs et justes pour tous. C'est d'ailleurs ce que nous avons fait valoir dernièrement au sein de l'ADF sur le dossier de la péréquation horizontale ».

 

Il est nécessaire que le gouvernement marque une volonté politique forte de valorisation des territoires ruraux, en rupture avec une pensée qui apparaît trop métropolitaine, depuis de nombreuses années. « Il faut que l’État soit conscient de nos enjeux démographiques ; il doit donc aussi donner l'exemple de la proximité en terme d'aménagement du territoire. Décentraliser oui mais rester chef de file dans certains domaines et y mettre les moyens financiers (enseignement supérieur, installation de services publics en zones peu denses). Le besoin en ingénierie dans les territoires ruraux est criant : moins dotée en termes organisationnels, humains et financiers, la ruralité est durement confrontée au désengagement de l’État.

Enfin, dans le contrat de confiance et de simplification qui s'impose entre l’État et nos collectivités. Il faudrait pouvoir alléger les normes, autoriser des dérogations pour les territoires très ruraux : c'est ce qu'on pourrait appeler le droit à la différenciation.