La Présidente et les élus du Département prennent acte des déclarations du Premier Ministre quant à la possibilité d’assouplir la réglementation de limitation de vitesse de 80 km/h sur le réseau routier départemental.
En termes de calendrier, les modalités et limites d’application seront connues au moment de l’examen et de l’adoption définitive de la Loi des mobilités (LOM) prévue cet été. Il semble cependant que les routes nationales seraient exclues du dispositif, ce qui peut paraître paradoxal.
Une fois de plus, nous sommes mis devant le fait accompli. Il y a un an, nous déplorions l’absence de dialogue pour la mise en œuvre de la mesure et, à nouveau, nous ne sommes pas concertés pour les modalités de l’assouplissement annoncé. La sécurité routière est une compétence de l’État et on nous demande d’être « comptables de nos décisions » en matière de sécurité. C’est un transfert moral de responsabilités qui n’est pas acceptable.
À ce stade, les informations en notre possession laissent penser qu’un retour aux 90km/h serait assujetti à étude d’impact afin de déterminer les itinéraires ayant « un haut niveau de sécurité ». Par ailleurs, si les routes nationales devaient être exclues de la mesure, la logique d’itinéraires qui devrait prévaloir sera plus compliquée à mettre en œuvre. Enfin, la signalisation des changements de vitesse par de nombreux panneaux aura un coût très important.
Dans cette attente et avant toute décision, une évaluation sérieuse et partagée devra être menée. À notre sens, la mise en œuvre d’une telle mesure ne peut se faire sans concertation avec la Préfète de la Lozère et les services de l’État (Gendarmerie, Police nationale), le SDIS ainsi que les associations de prévention routière, à partir d’éléments objectifs comme l'accidentologie, par exemple.
Nous engageons une réflexion au niveau des élus et des services du Département