La Lozère bénéficie sur place d'un espace de 2 400 m², grâce à ses rapports privilégiés avec la Chine et à son jumelage avec le Guizhou. La Lozère sera ainsi la seule région étrangère présente avec Porto Rico lors de cette immense foire exposition qui devrait ouvrir ses portes en août prochain.
Les travaux ont été payés par la Province du Guizhou et le Département s'est assuré de la conception du projet. Il a missionné un maître d'oeuvre pour définir quels éléments typiques du territoire il fallait mettre en avant. Pour ce faire, le Conseil départemental bénéficie d'une subvention du Ministère des Affaires Étrangères qui couvre également les frais de déplacements vers Duyun.
Réparti sur trois niveaux, ce « jardin de la Lozère » représentera donc non seulement la Lozère mais aussi toute la France auprès des milliers de visiteurs attendus pour cet événement. Autant de touristes potentiels que le Département et les architectes du cabinet Navecth ont souhaité séduire avec un projet ambitieux, construit au plus près des attentes des Chinois. « Je suis allée deux fois dans le Guizhou en voyage d'études, je sais ce que les Chinois apprécient en France et surtout en Lozère. Ils aiment les grands paysages mais ils ont les mêmes, puissance X, ils apprécient beaucoup notre architecture et notre patrimoine bâti », présente Stéphanie Navecth, l'architecte en charge du projet.
« Les constructions traditionnelles en Chine sont en bois donc non pérennes, cela s'explique en partie par leur histoire, avec des dynasties qui arrivaient au pouvoir et faisaient table rase de ce qui existait. Ils
sont très demandeurs de patrimoine culturel historique. Ce qui leur plaît en Lozère, c'est tout ce qui est bâtiment patrimonial, notamment les châteaux forts, les remparts, les tours et plus généralement la culture médiévale. Ils aiment les constructions en pierre car cela représente une autorité. J'avais cela en tête quand je suis partie sur ce projet ».
La commande, c'était avant tout un jardin entre nature sauvage et apprivoisée. Sur la partie basse du site, un jardin d'eau viendra donc sublimer le pavillon dont la toiture sera végétalisée : « C'est l'espace
des prairies sèches et des calades, celui des Causses, avec des éléments très sauvages et de nombreuses plantes graminées. La parcelle de la Lozère est l'une des seules qui sera sur un terrain en pente. J'ai tout
de suite eu l'image des bancels, vraiment typiques de nos paysages et de l'agro-pastoralisme. J'ai ainsi imaginé un projet avec plusieurs terrasses sur lesquelles on pourrait développer différents sujets, dont une architecture qui s'inspire de l'architecture féodale ».
L'espace comprend trois niveaux : un premier avec un bâtiment d'accueil moderne ceinturé par des murs en pierre sèche et à l'intérieur duquel se trouve un mur d'images et de vidéos défilantes sur la Lozère, un
plan d'eau qui représente les douves d'un château et un ponton d'accès qui symbolise le lien entre les deux cultures. Des éléments typiques de la Lozère tels qu'un clocher de tourmente ou des montjoies
viendront ponctuer le parcours. Plus haut, les visiteurs découvriront, « des terrasses cultivées composées de vignes, de vergers, et de ruchers-tronc », conclut Stéphanie Navecth. L'inauguration du site aura lieu
en août.