Solidarité face à la crise : les acteurs mobilisés pour aider les jeunes en difficulté
Si la crise épidémique et les mesures prises pour endiguer la propagation de la Covid-19 pèsent sur le quotidien de tous les Français, leurs effets marquent plus lourdement encore les personnes dont la situation est la plus précaire : les bénéficiaires des minima sociaux, les familles modestes ou les jeunes.
Selon le dernier rapport de l’Observatoire des inégalités, la part des jeunes qui vivent sous le seuil de pauvreté a très fortement crû ces quinze dernières années, passant de 8 % à 13 %. Soit une progression de plus de 50 %. Cette catégorie de population est en effet la plus touchée par l’augmentation du chômage et du travail précaire. Leur période d’insertion (stage, apprentissage, CDD) pour accéder au CDI dure de plus en plus longtemps. La baisse d’activité économique liée à la crise sanitaire les touche de plein fouet. Ce phénomène qui existait avant la pandémie n’a fait que s’aggraver. Bien souvent, la perte d'un petit boulot accentue les difficultés de certains jeunes qui n'avaient jamais été repérés selon les critères sociaux mis en place.
Face à cette crise sanitaire et sociale qui dure et qui s'installe, Sophie Pantel, présidente du Conseil départemental de la Lozère a pris l'initiative d'inviter autour de la table, ce mardi 16 février dans la salle des fêtes du Département, des acteurs associatifs (Mission Locale, le Secours populaire, l'Epicerie solidaire, les Restos du Coeur, Croix-Rouge, Banque Alimentaire, organismes (Université de Perpignan, Faculté d'éducation, Crous) et institutionnels (Région, Département, Mairie de Mende, CCI, DDCSPP, CCSS) ayant déjà mis en place des actions et un accompagnement en faveur des jeunes. En Lozère, on dénombre 1 600 étudiants. 900 sont à Mende et environ 620 sont boursiers.
L'objectif de cette réunion était de faire un état des lieux sur les dispositifs existants et de compléter le panel de l'accompagnement là où il se révèle insuffisant. La compilation de l'ensemble des inititiatives mises en place par chacun permettra également aux professionnels de mieux orienter les jeunes en difficulté. De ces échanges, il est ressorti un besoin accentué d'aide alimentaire et d'accès à des repas chauds. Un groupe de travail va donc rapidement se mettre en place, co-piloté par le Département et la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée.
D'une manière plus générale, ce format de rencontre entre les acteurs devrait être pérénnisé au-delà de l'urgence liée à la crise de la Covid afin de continuer à améliorer l'accompagnement des jeunes à moyen comme à long terme.