Les premiers « expatriés » lozériens sont arrivés à Paris à la fin du XIXème siècle. Les «Bougnats », comme on les appelle, n’ont jamais renié leurs origines.
Ils prêchent toujours la bienfaisance chère à Théophile Roussel, sénateur de la Lozère, l’un des fondateurs de l’Association Lozérienne et Union des Amicales Lozériennes de Paris.
Au XIXème siècle, les Lozériens parcourent souvent à pied les 600 kms qui les séparent de la capitale. A Paris, ils se font porteurs d’eau, frotteurs de parquet ou livreurs de charbon. Dès le début du XXème siècle, ceux qui ont pu économiser achètent de petits bistrots et deviennent cafetiers. Poussés loin de leur terre pour faire fortune, ils se regroupent pour affronter les difficultés d’une vie nouvelle. Les liens tissés servent à créer des structures pour accueillir les nouveaux arrivants, à leur trouver « une place » dans un bistrot. On estime à environ 10 000, le nombre de Lozériens installés dans la capitale.
Le 21 juin 1880, Théophile ROUSSEL créé, place Saint-Sulpice, dans une salle de la mairie du 6ème arrondissement, une Association Lozérienne « pour faire des lozériens de Paris une grande famille »…
En tout, 48 fondateurs philanthropes se déclarent décidés « à assister financièrement les « émigrés » de la Lozère, les patronner et les rapatrier au pays en cas de nécessité ».
Aujourd’hui, les dernières générations de lozériens expatriés ont changé de métier mais ils sont nombreux à avoir hérité d’un attachement sans faille à leur département.
En complément de cette entraide. Le foyer de la Cité des Fleurs, destiné à accueillir les jeunes montés à Paris, voit le jour en 1966. Fondé par les diocèses, ce foyer a accueilli plus de 5000 jeunes depuis sa création.
Cet hébergement est majoritairement destiné aux jeunes travailleurs et aux étudiants des départements de la Lozère, de l’Aveyron et du Cantal.
L’Association Lozérienne, doyenne de l’amicalisme parisien, a adhéré à la Ligue Auvergnate et du Massif Central et rassemble 7 amicales : Aumont-Aubrac, Fournels, Le Malzieu, Le Mont Lozère, Nasbinals, Saint-Amans et Le Val du Gévaudan.
L’association des Lozériens de Paris, fondée en 1880 dont l’un des objectifs actuels est la promotion de la Lozère grâce à un réseau dynamique, rassemble les lozériens d’origine autour de diverses réunions et d’assemblées festives.
Pendant les vacances d’été, l’Association et les 7 Amicales organisent également une rencontre au « Pays » avec la population et les représentants locaux. A chaque manifestation parisienne organisée par le Conseil départemental de la Lozère, telles que le Salon de l’Agriculture ou les journées de la Lozère à Paris, l’Association des Lozériens de Paris y apporte pleinement son concours.
Le Genêt d’or a vu le jour en 1981. Ce prix, remis chaque année, au mois d’août, dans la salle des fêtes du Département, est le résultat d’une volonté conjointe du Département de la Lozère et l’Association des Lozériens de Paris pour mettre en lumière une personne qui œuvre au développement social, culturel ou économique de la Lozère.