Didier Guillaume visitait ce mardi 5 février une exploitation agricole d’élevages bovins situé aux Bondons en présence de la Préfète de la Lozère, Christine Wils-Morel et de la Présidente du Conseil départemental de la Lozère Sophie Pantel, de Robert Aigoin président de la commission Agriculture et aménagement rural au Département, de la DDT, de la représentante de la Région Occitanie Aurélie Maillols, des représentants des parlementaires et des élus locaux.
Cette première prise de contact avec la Lozère a eu lieu, au pied du Mont-Lozère, dans le GAEC Durand Francis-Bastien, une exploitation agricole d’élevages bovins aubrac, au lieu-dit Les Badieux - Les Bondons.
Le ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation a pris le temps de s'entretenir avec les agriculteurs, les représentants de la Chambre d'Agriculture de la Lozère, de la Msa Languedoc, de la Safer Languedoc Roussillon et les journalistes autour de divers sujets tels que la PAC, l'ICHN, les parcours et prairies sensibles, le foncier, le loup, l'abreuvement des animaux... Il s'est ensuite rendu en préfecture pour un échange avec les syndicats et organisations professionnelles agricoles.
En début d'après-midi s'est ouvert le Congrès de la Fédération nationale bovine (FNB), à l’espace Georges-Frêche, à Mende. Didier Guillaume y a été accueilli par Bruno Dufayet, président de la FNB. Ce dernier s'est fait le porte-parole d'une profession en crise et inquiète face à la réforme de la PAC. Dans la logique des conclusions des Etats généraux de l'Alimentation, Bruno Dufayet a demandé que soit complètement revu le fonctionnement de l'interprofession, pour aller "vers un nouveau modèle de filière au sein duquel les acteurs [...] puissent avancer". Il souhaite aussi que le Gouvernement engage une véritable politique d'exportation des productions françaises. Enfin, il espère que la future PAC sera dotée d'un budget fort, équivalent à la production actuelle. "Elle devra également répondre à des enjeux plus globaux : celui de la préservation de l'environnement, de la lutte contre le changement climatique, de l'entretien des territoires. Nous voulons y prendre toute notre part". Enfin, la "France doit impérativement contraindre l'UE à réguler ses importations de viande bovine".
Dans son discours d'ouverture, Didier Guillaume a confirmé sa volonté d'aller plus loin sur le foncier, de développer l'export, de mettre fin à l'agribashing et d'impulser une dynamique plus positive. Il a tracé sa feuille de route en annonçant le prochain comité de suivi des négociations commerciales la semaine prochaine et fait le voeu que la France reste leader dans l'élevage continuant à proposer une viande de qualité et payé à son juste prix pour les éleveurs. Le ministre de l'Agriculture sera présent dans quelques jours au Salon de l'Agriculture à Paris, il pourra y retrouver la Lozère qui y tiendra un stand dans le Hall 3. Au congrès de la FNB, l'après-midi se poursuit avec des tables rondes.
Après une après-midi studieuse faite de tables rondes et d'échanges, les partenaires ont pris la parole pour clore les débats.
Le Département de la Lozère, représenté par Sophie Pantel remercie et félicite les organisateurs de cette journée Bruno Dufayet, président de la Fédération Nationale Bovine et Francis Durand, ainsi tous les bénévoles et agriculteurs qui ont participé à sa réussite. Il faut rappeler que l'agriculture représente le deuxième secteur de l'économie lozérienne soit 10% des actifs avec environ 3 000 exploitations agricoles.
Avec la loi Notre, le Département peut intervenir en faveur de l’agriculture, dans un cadre réglementaire fixé par la région ou l’État. La politique agricole du département vise plusieurs enjeux et dispositifs majeusr tels que la préservation d’une agriculture à forte valeur ajoutée, la gestion concertée de l’eau, le foncier, le renouvellement des exploitations, l’accompagnement dans la lutte contre les maladies des animaux appuyé par l’expertise du LDA et les abattoirs." Pour répondre à ces enjeux, le département apporte des aides notamment à travers un soutien aux filières et au concours, à la chambre d’agriculture et au fonctionnement des syndicats agricoles, à l’installation, et en cas de sécheresse, il met en place un dispositif de soutien en faveur des agriculteurs. [...] Aujourd’hui les attentes des consommateurs ont changé. Ils préfèrent privilégier la qualité à la quantité avec des attentes fortes sur la traçabilité des produits et sur le "manger local". C’est l’enjeu de la valorisation des productions par des circuits courts (Dispositif AGRILOCAL). On ne peut pas non plus ignorer les dérèglements climatiques de plus en plus fréquents. Enfin, parmi les enjeux à ne pas négliger, il y a la reconquête des espaces agricoles en allégeant les normes, la réflexion autour des filières créatrice de revenus complémentaires en travaillant par exemple sur une filière Porc Bio, etc".