Parlement rural français : quand la ruralité s'invite dans le débat public

Mercredi 16 octobre 2019

Sophie Pantel était présente les 15 et 16 octobre à Magny Cours pour l'installation du premier Parlement rural français. Une nouvelle instance créée en juin dernier à l'initiative de l’association des Nouvelles Ruralités et à l’occasion de l’événement « Ruralisons ».

Composée d'élus, d'associations, d'universitaires et de responsables d'entreprises, le Parlement a pour vocation d’inspirer les politiques publiques concernant les territoires ruraux et se réunira donc régulièrement, deux ou trois fois par an.

Objectif de cette première session du parlement : amender, renforcer des mesures dans le cadre du lancement de l'Agenda rural français par le Gouvernement tout en exprimant la nécessité de "ruraliser" les esprits. Pourquoi ? Sans opposer villes et campagnes, le mouvement de métropolisation et de concentration conduit à une impasse inquiétante dans le cadre d'une approche durable et équilibrée de l'avenir de notre société. Les citoyens ne s'y trompent pas et témoignent d'un ardent désir de campagne.
Le temps des actes est venu d'autant qu'élus, responsables associatifs et acteurs économiques prennent conscience de leurs convergences sur le potentiel de nos territoires.
« Ce rendez-vous est le symbole d’un combat pour le monde rural qui prend de l’ampleur, confirme Sophie Pantel. Nos territoires sont des territoires d'avenir, il faut continuer à échanger, convaincre, reconstruire la pensée pour un nouvel aménagement du territoire à tous les niveaux, et c'est unis que nous pourrons y parvenir. Jacqueline Gourault, Ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales a confirmé qu'un certain nombre de mesures issues de l'agenda rural seront mises en œuvre rapidement, notamment la décision de préserver les ZRR telles qu'elles sont jusqu'en décembre 2020. C'est une bonne nouvelle ».

Au cours de ces deux jours, la Présidente du Département de la Lozère est intervenue dans une table ronde concernant "la nécessité d'adapter les cadres pour innover" en lien avec le projet de loi des 3D (Décentralisation, Déconcentration, Droit à la différenciation) prévu pour janvier. De nombreuses autres thématiques ont été abordées : l'avenir des ruralités, l'innovation, croissance et développement durable, l'attractivité ou encore les conditions du bien-vivre pour encourager la présence de toutes les générations sur les territoires.
La prochaine session du Parlement rural français se déroulera dans le Nord pas-de-Calais, la Lozère a d'ores et déjà candidaté pour accueillir la 3ème session en 2021.

 

En aparté : rencontre autour du revenu universel d'activité et du service public d'insertion.

Dans le cadre de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté, le Président de la République a annoncé la création du revenu universel d’activité. L’enjeu est de revoir en profondeur le système d’aides sociales en France. La concertation sur le projet de revenu universel d’activité (RUA), dans laquelle la délégation interministérielle à la prévention et à la lutte contre la pauvreté s’est engagée, cherche à mobiliser une pluralité d’acteurs afin de répondre à l’ambition de refonder notre système de protection sociale.

En marge de la première session du Parlement rural français qui se tient pendant deux jours à Magny Cours et à l'initiative du groupe de gauche de l'ADF, les présidents des Départements de gauche ont donc invité Olivier Noblecourt, délégué interministériel à la lutte contre la pauvreté à venir échanger sur ce revenu universel d'activité et le service public d'insertion.

L'objectif est de rénover en profondeur le système de prestations monétaires versées aux ménages modestes en fusionnant le plus grand nombre possible de prestations, cela afin que chacun puisse s’y retrouver, vivre décemment et accéder plus rapidement à l’emploi.

Cette rencontre a ainsi été l'occasion pour la Présidente Sophie Pantel de rappeler qu'en juillet dernier, le Département de la Lozère s'est engagé avec l’État dans une convention d'appui à la lutte contre la pauvreté et d'accès à l'emploi qui permettra de financer de nombreuses actions. Ainsi près de 1,2 M€ seront investis sur trois ans.