Attaques de troupeaux sur le Mont Lozère : Le Département aux côtés des éleveurs

Mercredi 8 septembre 2021

La présidente du Département étant actuellement en déplacement à l'Association des Départements de France à Paris, le Conseil départemental était représenté par Robert Aigoin, président de la commission économie circulaire, agriculture et accompagnement des filières, et Alain Lafont, conseiller départemental du canton de Saint-Etienne-du-Valdonnez.

Une trentaine de bêtes tuées en quelques semaines

Ces dernières semaines, cinq exploitations (Yves Commandré, Jacques Pradeilles, Francis Durand, Christophe Durand et Gérard Meyrueix) situées sur le Mont-Lozère viennent de subir plusieurs attaques. Du côté de la vallée du Lot, ce sont une quinzaine de brebis qui ont été tuées, blessées ou euthanasiées du fait de leurs graves blessures suite à une nouvelle attaque ce mardi 8 septembre. Au total une trentaine de bêtes ont été tuées. Ces derniers mois, les attaques sont de plus en plus nombreuses. De jeunes bovins sont attaqués, ce qui laisse à penser à la présence de meutes. Le Département saisit régulièrement le préfet coordonnateur du plan « loup et activités d'élevage », pour demander la régulation des populations par la Brigade anti-loup avec des tirs de prélèvement et l'autorisation des tirs de défense pour les agriculteurs. Le Conseil départemental attend une réponse rapide de l’État sur ce sujet, afin de stopper ces attaques.

Un modèle à préserver

Partenaire au quotidien de l'agriculture lozérienne, le Conseil départemental a été invité à participer à cette réunion par les éleveurs et leurs représentants. Face à la détresse des exploitants touchés, le Conseil départemental a rappelé son soutien au modèle agricole lozérien. Pour la présidente du Département Sophie Pantel, « au-delà de la perte de l'animal on ne mesure pas assez le traumatisme psychologique que subissent les éleveurs. Sur nos territoires, l'élevage extensif permet le maintien de la biodiversité et la lutte contre les incendies. A l'heure où les Français portent une attention de plus en plus grande à la consommation locale et à la traçabilité des produits, ce type d'élevage est un gage de qualité grâce à l'excellence du travail réalisé par ces femmes et ces hommes, que la présence du loup remet perpétuellement en cause. Il est important que tous les acteurs prennent conscience qu’il s'agit là de la survie d'un modèle d'agriculture respectueux de l'environnement. »