Rénovation énergétique des bâtiments : une vraie stratégie départementale

Lundi 26 décembre 2022

Parce que la baisse de la consommation énergétique est une des priorités du mandat de la Présidente du Département, il est « urgent » de trouver une solution pour l’avenir des nombreux bâtiments de la collectivité. Un nouveau programme pluriannuel vient donc d'être adopté.  

 

La crise énergétique est bel et bien là. L’hiver va être compliqué. Pour nos élus, il n’y a plus de temps à perdre : « Il est impératif de baisser nos consommations en faisant des travaux d’amélioration thermique ».  En juillet dernier, l'Assemblée départementale s'est donc prononcée favorablement pour un nouveau programme de travaux qui représente un investissement global de 9,7M€ de travaux et 1,45M€
de frais divers (études de faisabilité, frais de maîtrise d'œuvre et de contrôle), soit un total de 11 155 000€. Ces travaux intègrent également les interventions sur les Maisons des Solidarités, non soumises au décret Tertiaire mais sur lesquelles des travaux lourds de restructuration sont engagés pour la mise en accessibilité. 
 

Économies d'Énergie en vue

 
« Afin de préparer la mise en application du décret Tertiaire pour le patrimoine du Département, une mission de diagnostic a été confiée à la société Advizéo suite à consultation publique, explique Sophie Pantel, la présidente du Conseil départemental. L'état des lieux des différents bâtiments a été réalisé durant l'hiver 2021-2022. Il a permis d'identifier les postes d'économie potentielles et leurs impacts sur la consommation départementale :  en énergie, cela représentera 6 460 Mwh/an économisés à l'issue du programme d'investissement et  financièrement une économie de 592 O00 €/an, soit 51% des dépenses de fourniture d'énergie en 2019. Enfin, en émission de CO2, cela nous épargnera 1 830 T/an. Ce n'est pas une paille ».
 
Ces travaux permettent de répondre plus qu'aux obligations du décret tertiaire pour tous les sites à l'horizon 2030. Les sites du château de St Alban, de l'hôteI de la Rovère à Mende et du Domaine de Boissets à Sainte-Enimie ne rentrant pas dans l'objectif pourront bénéficier d'un dossier de modulation au titre de leur qualité architecturale. Les travaux concernant la migration des chaudières fioul vers d'autres énergie (électricité, bois ou géothermie essentiellement) pourront être financés par le fonds chaleur de l'ADEME. Les travaux d'isolation, de changement des menuiseries et de calorifugeage produiront des certificats d'économie d'énergie valorisables pour un montant de 70 000 MWh CUMAC, valorisables entre 420 000 et 490 000 €.
 
 

La priorisation des chantiers

 
La programmation de ces travaux se fera sur plusieurs années. Plusieurs opérations sont déjà lancées et vont être réalisées d'ici fin 2023, à l'occasion d'autres travaux : Maison des Solidarités de Langogne et Florac (programmes de mise en accessibilité dits "ADAP" et restructuration), collèges de Langogne (rénovation générale), du Bleymard et du Collet de Dèze (remplacement de la chaudière fioul pour ces deux), internat du collège de Vialas (mise en conformité incendie et ADAP) ou encore Maison de l'Autonomie-MDPH de Mende (raccordement au réseau de chaleur). « Pour les autres bâtiments concernés, la priorisation va se faire selon plusieurs critères. L'idée sera de privilégier les actions permettant d'obtenir le meilleur gain en consommation d'énergie mais aussi de se focaliser sur les bâtiments ayant des installations de chaufferie au fioul afin de changer de source d'énergie ». ■