Changeons nos regards sur nos orientations !

Le CIDFF et ses partenaires que sont l’État, l’Éducation nationale, le Conseil départemental de la Lozère organisait les 6 et 7 décembre deux événements dans le cadre de la semaine de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et de la mixité.Cet événement s'est déroulé en présence du Préfet de la Lozère, du représentant du rectorat et du DASEN 48, de Laurence Beaud, élue du Conseil départemental déléguée aux droits des femmes et de Christine Chapelle la présidente du CDIFF

Pour Laurence Beaud, "les inégalités existent, les discriminations persistent, notre modèle « patriarcal » pèse et les stéréotypes ont la peau dure". En tant que conseillère départementale déléguée aux Droits des femmes, lle a donc remercié le CIDFF – centre d'information sur les droits des femmes et des familles – "pour son travail tout au long de l'année et pour avoir été la cheville ouvrière du riche programme proposé pendant ces deux jours". Elle a également rappelé que le Département soutient fortement le CIDFF, notamment à travers deux conventions :

• Une porte sur la tenue régulière de permanences de médiation familiale : pour permettre aux parents d'exercer conjointement leurs responsabilités à l'égard de leurs enfants ou pour désamorcer un conflit parental, par exemple…

• L'autre porte sur l'insertion et l'accompagnement des femmes et des familles, à travers : de l'accueil, de l'accès au droit, du soutien à la parentalité, de l'accompagnement aux savoirs de bases pour favoriser l'insertion socio-professionnelle des femmes éloignées de l'emploi… ainsi que des actions collectives de prévention dans les établissements scolaires.

Concrètement ce sont des permanences mensuelles qui ont lieu à Mende, Marvejols, Florac, Langogne et Saint-Chély, et des interventions qui se déroulent auprès des lycéennes et lycéens à la Canourgue, Saint Chély, Marvejols et dans les collèges au Collet de Dèze et à Saint Etienne du Valdonnez.

L'information, la prévention, les actions de sensibilisation, les campagnes de communication... sont essentielles pour montrer l'utilité d’améliorer et d’étendre le rôle et les droits des femmes au sein de la société.

Lire son discours complet

Il a eu lieu en deux temps : avec une Projection du film documentaire  «Depuis que les femmes travaillent» de Patricia Cartier – Million (52’)
Ce documentaire part à la découverte des réalités du travail des femmes, de son histoire et de la manière dont il fut occulté, nié, déqualifié, puis reconquis.

suivi d'une  journée d’échanges dans la Salle des fêtes du Département à Mende « Changeons nos regards sur nos orientations » avec une Conférence de Sylvie Cromer, sociologue à l’Université de Lille 2, chercheuse  associée à l’INED
1er temps: D’une éducation différentielle entre les sexes aux inégalités entre les hommes et les femmes : la socialisation sexuée dès la prime enfance et ses effets.
Depuis maintenant une quinzaine d’années, les recherches se développent pour comprendre comment, dans notre société qui prône l’égalité entre les sexes, sont éduqué-es les filles et les garçons, dans les familles, les lieux d’accueil, l’école. Des études qualitatives et quantitatives analysent des objets aussi différents que les productions culturelles, l’accès aux  loisirs, les discours parentaux, les orientations scolaires… Que révèlent ces études ? Observe-t-on des conséquences à une éducation différentielle, notamment en matière d’orientation et de choix professionnels ?  
 
2nd temps: Entre désir d’égalité et résistances à l’égalité : où en sont les actions de la société civile  et les politiques publiques? Comment introduire la valeur égalité dans ses pratiques professionnelles ?
Comment les acteurs et actrices de la société civile et des politiques publiques se sont-ils approprié-es les résultats des recherches scientifiques ? Quelles décisions sont prises ? Quelles actions sont menées ou peuvent être menées ? L’égalité, principe constitutionnel, fait-elle réellement consensus ? Nous nous interrogerons sur les pratiques professionnelles à mettre en œuvre pour veiller à ne (re)produire des inégalités, voire à favoriser une mixité égalitaire.