Chef de file de l'action sociale, le Conseil départemental porte une attention particulière à la prise en charge des personnes âgées et/ou en situation de handicap à domicile. Outre le financement des heures d'interventions dans le cadre de l'Allocation personnalisée d'autonomie (APA) et de la Prestation de compensation du handicap (PCH), le Département a développé différents outils afin d'améliorer la qualité de la prise en charge à domicile : actions de prévention de la perte d'autonomie, rapprochement de la réponse aux personnes grâce aux cinq Maisons départementales des solidarités (MDS), adaptation des plans d'aide à l'évolution des besoins...
Pour autant, un maintien à domicile de qualité ne peut être envisagée qu'avec l'aide des services d'aide à domicile (SAAD). La crise sanitaire a mis en évidence, s'il en était besoin, le rôle indispensable de ces intervenants. Or ces services font face à une difficulté majeure dans le recrutement de personnel. En cause, le manque de reconnaissance du métier, les bas salaires et les questions de mobilité. Cette problématique nationale est aussi d'actualité en Lozère. Partenaire au quotidien des SAAD pour les dotations en équipements de protection pendant la crise sanitaire ou pour compenser les pertes de recettes durant les confinements, le Département souhaite dès à présent s'engager à parité dans le processus de revalorisation salariale annoncé par le Gouvernement. Cette revalorisation salariale devrait intervenir via l'agrément d'un avenant de la convention collective de branche de l'aide à l'accompagnement et des soins à domicile.
L'agrément envisage une refonte totale du système des rémunérations des SAAD associatifs. Il se traduirait par une augmentation de 13 % à 15 % des salaires, et devrait prendre effet le 1er octobre 2021. L'Assemblée départementale se prononcera lors de la séance du 17 mai pour que le Département finance ce dispositif de revalorisation à parité avec l’État, sous réserve de l’engagement de l’État sur le long terme. Pour le Département cet engagement se traduirait par une dépense supplémentaire de 200 000 € par an.
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