Archéologie en Lozère

L’Histoire de la Lozère est bien antérieure à la date de sa création administrative en 1790. Son territoire, qui correspond à l’ancien Gévaudan, regorge de vestiges préhistoriques, de villae gallo-romaines ou encore de châteaux médiévaux.Spéléologie, connaissance des sous-sols, inventaire archéologique, vastes campagnes de fouilles, découvertes fortuites d’amateurs ou d’agriculteurs, ont permis au fil des ans d’en savoir plus sur le patrimoine archéologique du département.

Occupée depuis la Préhistoire, la Lozère est riche de plusieurs centaines de sites archéologiques. Parmi les plus célèbres sites d'époque romaine, le mausolée de Lanuéjols ou encore Anderitum (aujourd'hui Javols), ville disparue qui intéresse les érudits depuis 1813.

Préserver et conserver les traces de cette occupation ancienne

La mission première du service Conservation du Patrimoine du Conseil départemental de la Lozère est de préserver et de mettre en lumière les vestiges et les richesses enfouies du patrimoine.

Pour mener à bien sa mission de valorisation, le Conseil départemental a un rôle de médiation culturelle avec les collectivités locales, il participe à des expositions, des conférences, conseille les associations, inventorie et travaille à l'élaboration d’un atlas du patrimoine archéologique et bâti du département.

La Lozère peuplée depuis le Paléolithique

Les études des chercheurs ont permis d'attester la présence de l’homme sur les Grands Causses au Paléolithique Moyen entre 70 000 et 30 000 ans avant notre ère grâce à des restes d’ours, d’aurochs, de hyènes, des armes et des outils de silex retrouvés dans des abris du causse de Sauveterre.

Le peuplement du Causse Méjean a pris son essor au Néolithique moyen. Enfin, le cheval est domestiqué et dressé, et les grottes sont aussi occupées durant l’Age du Bronze Ancien et Moyen (1800-1200 avant J.C.).

Banassac – Lanuéjols – Javols ou le triangle d’or

Au premier siècle de notre ère, on parle de triangle gallo-romain en référence aux trois sites retrouvés, Javols la capitale, Lanuéjols et Banassac. Le Gévaudan prospère de l’époque romaine au Moyen Age avec une grande ouverture aux marchés de l’Empire et aux échanges, notamment avec son voisin Rutène.

Le peuple gabale romanisé a, pour cela, créé et entretenu un important réseau de voies de communication, parmi lesquelles le réseau Agrippa (voie Lyon/Toulouse). Javols, pour sa part, aurait conservé une certaine importance administrative jusqu’au VIIe siècle.

Au Moyen Age, la Régordane devient une des grandes voies, attestée dans deux chansons de geste de Guillaume d’Orange ou encore la via Bolena dont les traces sont visibles sur la Boulaine.