Lutter contre le réchauffement climatique, préserver l’environnement, économiser les énergies, tout le monde y est sensible. Mais que faire ? Le Département se veut exemplaire. Il a lancé un programme d’actions sélectionné par le Ministère de l’Écologie parmi plus de 500 candidats.
"Je déclare la mobilisation générale ". C’est l'exhortation lancée au cœur de l’été par Ségolène Royal à l'occasion de sa loi sur la transition énergétique. Quelques semaines auparavant, la Ministre de l’Écologie signait avec la présidente du Département de la Lozère, Sophie Pantel, la convention "Territoires à Énergie Positive pour la Croissance Verte" (TEPCV). La Lozère fait partie des 212 lauréats de l’appel à projets. À la clef, une aide financière de 500 000 € dans le cadre de la première tranche. « Cette solidarité financière de l'État est indispensable, précise Sophie Pantel. C'est également une reconnaissance des aménités qu'apportent les territoires
ruraux. L'enjeu pour nous est de pouvoir concilier activité humaine et protection de l'environnement mais aussi et surtout de valoriser nos ressources. »
Ce coup de pouce de l’État constitue un véritable levier d’actions : il donne une accélération à certains projets en gestation ou en cours de réalisation et permet de structurer des initiatives au sein d’un projet cohérent. Une liste de treize actions a été validée pour un montant global de près de 3 millions d’euros, auquel le Département participe à hauteur de 23 % (945 000 €). « On ne peut pas demander à nos concitoyens d’être exemplaires si on ne l’est pas nous-mêmes », explique le Directeur de l’Environnement au Conseil Départemental, Gilles Charrade, en charge du pilotage de cet appel à projets TEPCV. « La Lozère doit être innovante et ambitieuse si elle veut être performante et réduire ses dépenses énergétiques car elle a un certain nombre de spécificités. Notre Département est l’un des trois seuls de France (avec les Hautes-Alpes et le Cantal) à être entièrement compris en zone de montagne et il a l’altitude moyenne la plus élevée de France (1 100 m). Notre climat est très rigoureux, notre patrimoine bâti, ancien, perd beaucoup d’énergie et les déplacements sont un véritable enjeu pour notre territoire. »
Le Conseil Départemental ne s'arrête pas là et a bien évidemment l'intention de répondre au second appel à projets lancé par le Ministère de l'Écologie. Cette fois, les actions seront tournées vers nos collèges et l'aide à la rénovation énergétique.