Trains SNCF : le mécontentement du Département de la Lozère

Jeudi 13 juillet 2017

De nouvelles dispositions décidées par la SNCF, sans concertation préalable, ne permettent plus d'effectuer qu'un seul aller-retour Paris - Nîmes par la Ligne des Cévennes, pourtant la plus directe.

Dans un courrier adressé au Président directeur général de la SNCF, la Présidente du Conseil départemental Sophie PANTEL et le Vice-Président en charge des infrastructures Henri BOYER exigent donc le rétablissement des correspondances supprimées dans les meilleurs délais et réitèrent leur demande pour que toutes les relations ferroviaires existantes sur la ligne des Cévennes soient accessibles sur Internet de façon systématique.

En effet, depuis début juillet 2017, deux des quatre correspondances qui existaient, ont été rompues à Clermont-Ferrand pour cause de travaux au nord de l'Auvergne et en Île-de-France.Or, il n'y a que 3 possibilités d'aIlers-retours quotidiens directs entre Clermont-Ferrand et Nîmes dont deux seulement permettaient, jusqu'à fin juin 2017, de joindre Paris grâce à quatre correspondances (deux dans chaque sens) en gare de Clermont-Ferrand.

Même si l'on comprend bien la nécessité pour les trains vers Paris d'étre avancés au départ de Clermont-Ferrand et pour ceux en provenance de Paris d'être retardés à leur l'arrivée dans cette gare, il est inconcevable de constater que les horaires des correspondances avec la Ligne des Cévennes, déjà très peu nombreux, n'aient pas été ajustés en conséquence.

 

Ainsi :

- L'lntercités 15952 "Le Cévenol" de mi-journée, particulièrement fréquenté l'été, en provenance de Nîmes ne permet plus de rejoindre Paris du lundi au vendredi jusqu'au 27 août (arrivée 19h16 à Clermont-Ferrand pour un départ du dernier lntercités 5990 vers Paris à 19h01).

- Le TER 873995 de soirée à destination de Nîmes ne permet plus d'emprunter jusqu'a nouvel ordre l'lntercités 5959 (13h00 au départ de Paris-Bercy) qui arrive à Clermont-Ferrand à 16h40, pour un départ du TER à la méme heure (16h40).

Pour l'ensemble des élus regroupés dans l'Association pour la Défense du Cévenol et de la ligne Paris - Nîmes, comme pour les usagers et les cheminots concernés, la relation ferroviaire de Paris à Nîmes (et Marseille) via Clermont-Ferrand doit constituer un tout cohérent et pertinent dans le cadre d'une ligne d'aménagement du territoire et de désenclavement de l'Est du Massif Central.

Mais cette situation, encore compliquée par d'incessants dysfonctionnements isole et pénalise les habitants de la Haute-Loire, de la Lozère et du nord du Gard. Elle impacte très négativement le développement touristique de ces régions, particulièrement en pleine saison.

Enfin, elle contribue à détériorer de plus en plus fortement l'image de la ligne et surtout provoque un peu plus la désaffection des usagers du train sur notre territoire. Alors que la Direction de la SNCF dit vouloir promouvoir la ligne des Cévennes, en fait, des désorganisations systématiques ne peuvent que décourager les usagers.