"Pas d'Histoire sans les Femmes" : l'expo à ne pas manquer

Lundi 5 mars 2018

A l’occasion de la journée de la femme, les Archives départementales de la Lozère présentent l’exposition intitulée «Pas d’Histoire sans les femmes», visible jusqu’à la fin de l’année.

A la demande de la Présidente du Département Sophie Pantel, les Archives Départementales ont créé cette exposition consacrée aux grandes femmes de l’Histoire lozérienne.
L’exposition visible du 8 mars à la fin décembre 2018 se présente sous la forme de 19 silhouettes organisées autour de pôles thématiques (politiques, femmes résistantes, femmes de foi, artistes, visionnaires, institutrices).
Le but est également de mettre l’accent sur le rôle des femmes de Lozère au fil des siècles, dans la mesure où leur contribution dans l’histoire de la région et même de la France, reste pour beaucoup, encore méconnue.
Enfin, en 2019, un travail sera également mené avec des témoignages et des films réalisés avec des femmes engagées.
L’inauguration de cette exposition le 5 mars est bien sûr en lien avec la date du 8 mars, journée internationale des droits des femmes maintenant bien connue.

En prévision de la journée des droits des femmes...

Faut-il le rappeler, la Charte des Nations Unies, signée à San Francisco en 1945, a été le premier document international à proclamer l'égalité des sexes en tant que droit fondamental de la personne humaine. Cette journée met en avant la lutte pour les droits des femmes et notamment pour la réduction des inégalités par rapport aux hommes. L'origine remonte à la conférence internationale des femmes socialistes qui s'est tenue à Copenhague en août 1910. Ce n'est qu'à partir de 1917, avec la grève des ouvrières de Saint Pétersbourg, que la tradition du 8 mars se met en place. Cette date remet en mémoire les luttes des femmes des milieux populaires qui ont obtenu des conquêtes sociales souvent menacées au nom du profit. Rien n'est jamais définitivement acquis.

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Les femmes et le Département... toute une histoire !

La Lozère est féminine aucun doute. D’ailleurs ne dit-on pas LA Lozère ? Pourtant, jusqu’à présent, à Mende, pas une rue, pas une statue, pas un monument ne portait le nom d’une femme célèbre. Voilà qui est rectifié depuis que le Conseil départemental a décidé de rebaptiser l’ancien Hôtel du Lion d’Or en « Espace Olympe de Gouges».
Et ce choix n’est pas anodin : « C’est vrai qu’Olympe de Gouges n’était pas Lozérienne, explique Sophie Pantel, la Présidente du Conseil départemental de la Lozère, mais cette figure avant-gardiste du féminisme a mené de multiples combats contre les discriminations sociales et politiques et cela méritait d’être honoré. A l’intérieur du bâtiment qui, je le rappelle a été entièrement rénové de la cave jusqu’au plafond pour permettre de regrouper une partie de nos services administratifs, il y aura également une salle de réunion baptisée Simone Veil, autre icône de la lutte pour les droits des femmes, ancienne ministre d’État, déportée durant la Shoah et récemment disparue». L’inauguration officielle du bâtiment est prévue pour la mi-mai et lui donner le nom d’une femme de convictions est un acte particulièrement emblématique du mandat de la présidente de l’exécutif départemental.
Par ailleurs, depuis le 2 avril 2015, l’Assemblée départementale compte autant de femmes que d’hommes comme conseillers départementaux. «J’ai toujours milité pour l’égalité femmes/hommes. D’ailleurs, mon exécutif (vice-présidences) est composé d’autant de femmes que d’hommes. Aujourd’hui, le Département continue de donner l’exemple : il finance et anime le Centre de Planification, il soutient également les actions du Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles (CIDFF) notamment et les actions en faveur de l’égalité professionnelle. Enfin, il accompagne le Mouvement français pour le planning familial ».