Bientôt un nouveau Schéma départemental des solidarités

Mercredi 13 décembre 2017

Opérationnel sur la période 2018-2022, le Schéma actuellement en cours de construction va donner du sens à l’action sociale de proximité et placer l’usager au cœur des dispositifs. Explications.

C'est quoi le schéma des solidarites ?

Le schéma départemental des Solidarités est un instrument de politique sociale, un outil d’aide à la décision. À partir d’une analyse des besoins des usagers et d’une évaluation des ressources disponibles, il permet de programmer l’évolution des dispositifs existants et la création de structures et actions nouvelles mais aussi de définir des modalités de collaboration avec des secteurs d’intervention connexes ou complémentaires.
 

Le Conseil départemental en tant que chef de file de l’action sociale et médico-sociale est chargé de définir la politique d’action sociale et médico-sociale et de veiller à la cohérence des actions menées sur son territoire par les différents acteurs compétents en assurant leur coordination. Une mission qu’il mène à bien depuis de nombreuses années. En effet, engagé dés 2013 dans une dimension globale de la prise en charge des publics, le Département de la Lozère fut un des premiers à se doter d’un schéma global et transversal impliquant l’ensemble de ses politiques sociales :

  • - Politique de l’enfance et de la famille
  • - Politique en faveur des personnes âgées
  • - Politiques en faveur des personnes handicapées
  • - Politique d’Action Sociale et d’Insertion

 
Arrivé en 2017 au terme de sa programmation, un nouveau Schéma départemental, qui sera élaboré sur l’année 2018, définira les actions conduites sur le territoire jusqu’en 2023. Un Comité de Pilotage rassemblant les principaux acteurs sous la présidence de la Présidente du Conseil Départemental (l’ARS, la Direccte, l’Éducation Nationale, le Procureur de la République, la DDCSPP, la MSA, la Protection judiciaire de la Jeunesse, la Caisse commune de sécurité sociale ou encore le Juge pour enfants) s’assurera du suivi des travaux d’élaboration qui seront conduits en associant les acteurs du territoire. Les thématiques de travail portent sur l’adaptation des réponses dans les secteurs des Personnes Âgées, des Personnes Handicapées, de l’Enfance et de la Famille, l’Action Sociale, l’ Insertion, le Logement et l’Organisation territoriale.
 
 
Dans un contexte toujours plus contraint, il fixe des orientations concrètes pour améliorer la qualité des réponses à l’accueil, faciliter l’accès aux droits et l’accompagnement des personnes. Le schéma précise également comment mieux soutenir les personnes au quotidien, faciliter leur insertion vers l’emploi, contribuer à leur accès et à leur maintien dans le logement.
 
 
Le Schéma des solidarités dont les travaux débutent ce mois de janvier sera voté en décembre 2018.

 

LES PRINCIPES D’ORIENTATION DU FUTUR SCHÉMA 2018-2022

  1. Favoriser les initiatives de coopérations, le décloisonnement et l’innovation pour répondre aux besoins des publics de la manière la plus adaptée et accessible en tenant compte des ressources à disposition voire en les adaptant
  2. S’inscrire dans les orientations politiques départementales relatives à l’attractivité des territoires (Réseau accueil, jeunesse, démographie médicale..)
  3. Anticiper et adapter les fonctionnements aux mutations technologiques et aux bouleversements qu’elles vont générer tant dans les usages des habitants que dans les pratiques des professionnels  (développement des outils numériques, désenclavement, mobilité, accessibilité…)
  4. Rendre visibles et accessibles les actions mises en œuvre
  5. Prendre en compte et articuler le schéma avec les autres plans ou programmes portés par les partenaires (Schéma des services aux familles, Schéma d’accessibilité, Programme Régional de Santé ...).

 

Réponses aux questions que vous vous posez...

Contrairement à d’autres Départements la Lozère fait le choix de réaliser un schéma couvrant l’ensemble de ses compétences sociales, pourquoi cette orientation ?
« Quand une personne sollicite un accompagnement ou une aide ponctuelle pour elle ou sa famille (logement, hébergement d’une personne âgée ou handicapée, recherche de mode de garde pour un enfant, soutien à la parentalité, aide au retour à l’emploi...), il est nécessaire d’évaluer et de construire avec elle la réponse la plus adaptée. Pour cela il est indispensable que nous ayons des dispositifs articulés entre eux pour éviter le morcellement dans l’accompagnement et répondre au mieux et dans les meilleurs délais. C’est la raison pour laquelle les 4 schémas thématiques que sont ceux relatifs aux Personnes Âgées, Personnes handicapées, Enfance Famille et Développement Social forment un seul et même programme pour les années à venir ».

Le Comité de Pilotage du Schéma va associer de nombreux partenaires, en quoi est-il important de construire avec eux alors que c'est le Département qui est chef de file de l'action Sociale ?
« Bien que chef de file, le Département ne peut faire seul, mais a un rôle d'assembleur dans l'intérêt des Lozériens, car c'est bien en mettant en commun les ressources de chacun, institutionnel ou associatif, que nous trouverons les réponses. Par exemple la question de la santé est une préoccupation essentielle pour les Lozériens et un levier d'attractivité important. C'est à ce titre que le Département porte le Comité de Démographie Médicale qui vise à inciter et faciliter l'installation des professionnels médicaux sur le département, la Collectivité étant par ailleurs très investie dans les instances régionales pour la santé. Construire ensemble les orientations pour les années à venir est un défi que nous nous devons de relever ».

Le Département est déjà fort investi au travers de sa politique jeunesse auprès des jeunes en quoi les actions du schéma seront elles complémentaires ?
« Au delà la politique jeunesse menée, l’intervention au titre de ses compétences obligatoires est vaste, il est garant de la qualité de l’offre d’accueil des jeunes enfants implantée sur le territoire (établissements, assistantes maternelles..) et de l’adaptation de celle-ci aux besoins. Dans le cadre de ses missions de prévention, le Département mène ou soutient des actions conduites sur l’ensemble du territoire pour accompagner et soutenir les futurs et jeunes parents. Enfin le Département joue un rôle essentiel pour protéger les mineurs en situations de danger et accompagner les parents. Pour toutes ces raisons, le travail d’élaboration conjoint notamment avec les services de l’État et les collectivités est indispensable pour définir les orientations pour les années à venir et les articuler ensemble ».

On parle beaucoup des problématiques d’insertion, de RSA et de précarité des publics, que peut apporter concrètement le schéma ?
« Dans les départements ruraux, la thématique de l’insertion renvoie à la problématique de la mobilité et de l’accessibilité des réponses. A ce titre, pour accompagner au mieux les publics, il est nécessaire de pouvoir leur proposer des réponses en matière d’insertion sociale et professionnelle adaptées à leurs compétences et leurs projets. Menés en concertation avec les acteurs institutionnels et associatifs, les différents plans votés devront permettre de mailler le territoire et de favoriser l’insertion sociale et professionnelle des habitants ».

Le Département de la Lozère dispose d’une offre importante en matière d’accueil des personnes âgées et personnes handicapées, que peut-on attendre de plus ?
« Comme tous les départements, celui de la Lozère se retrouve confronté à devoir anticiper le vieillissement de la population à deux titres. Tout d’abord les personnes actuellement à domicile qui ont pour la grande majorité envie de demeurer chez eux le plus longtemps possible et d’autre part les nombreuses personnes handicapées accueillies dans les établissements, pour lesquelles il conviendra aussi de trouver des réponses adaptées, au-delà des investissements sur les bâtiments que nous soutenons. En outre, l’évolution des pathologies des publics nous invite à repenser les accompagnements proposés pour les années à venir. Pour répondre à ces enjeux, il faudra rassembler toutes les ressources présentes sur le territoire, des services d’aides à domicile aux EHPAD, en passant par les établissements du handicap et les acteurs sanitaires que sont les hôpitaux, les professionnels de santé, les institutions (ARS..) C’est la responsabilité du Département que de garantir la meilleure réponse territoriale aux problématiques de perte d’autonomie ».