Eugénie Monteil, l’énergie au féminin

Directrice d’école et institutrice à Mende, mère de deux garçons, Eugénie est championne de France 2009 du 100 km, une course très exigeante qui demande un moral d’acier. Portrait d’une femme en équilibre entre toutes ses passions…

Il y a dix ans, Eugénie Monteil, alors enceinte de son  deuxième  fils,  n’avait  jamais  pratiqué  de sport. Elle a découvert le plaisir de courir lors de son congé parental et, depuis, ne s’est plus arrêtée.  Aujourd’hui,  elle  est  deux  fois  médaillée  des championnats de France du 100 km, et vise le championnat du monde. C’est pour le moins une réussite fulgurante. Elle a beau montrer un physique d’athlète, cela ne fait pas tout : « Dans le 100 km, c’est 20 % les jambes et 80 % la tête ; il y a des hauts et des bas, et, lors des moments d’épuisement, il n’y a que la tête qui pousse à continuer… » Question de volonté, alors ? Sans doute, mais pas seulement…Question d’équilibre aussi.

Pour Eugénie, il n’a jamais été question de sacrifier quoi que ce soit. Ni sa vie familiale bien sûr, ni son métier d’enseignante, ni son désir de courir. À l’entendre, il apparaît que toutes ces vies s’articulent très bien, formant un  tout qui la conforte. « J’ai besoin d’encouragements, et mon mari, qui court souvent avec moi, a été mon suiveur lors des championnats de France et mon meilleur soutien… » Un moral d’acier, cela passe aussi, pour elle, par l’amour et l’appui des siens…


LE PLAISIR ET L’EFFORT


L’autre secret d’Eugénie réside sans doute dans la conjugaison du plaisir et de l’effort. Aller au bout de ses limites, mais sans passer la ligne rouge. « Il faut que courir reste un plaisir, sinon cela n’a plus de sens », déclare-t-elle. Dans le même esprit, cette enseignante, qui adore son métier, considère qu’il est essentiel de donner à l’enfant le plaisir d’apprendre… et montre l’importance de la motivation en partant courir tous les jours, par tous les temps.
Entre 2009 et 2010, Eugénie Monteil a amélioré son temps sur 100 km de plus de deux heures, passant de 11 h 20 à 8 h 40. Puis est venu son premier échec, l’abandon aux championnats du monde 2010, après une blessure. Elle n’en poursuit pas moins sa route, continue la compétition, tous les espoirs lui sont permis…

 

 

Cet article est extrait de Couleurs Lozère Magazine