Ingénierie culturelle

Ingénierie culturelle : le patrimoine mobilier du département

Les lieux cultuels, de plus en plus abandonnés, deviennent des « réserves sans gardien », phénomène très visible dans les zones rurales. Faute d’entretien, de nombreux bâtiments se dégradent, églises et temples notamment, ainsi que les objets liés au culte qu’ils contiennent, plus rapidement encore pour ceux qui sont en bois du fait des infestations d’insectes xylophages.

En 2001, le Département de la Lozère signe avec le Ministère de la culture le premier protocole de décentralisation culturelle, pour trois ans. Dans ce cadre, une expérience méthodologique de conservation des objets mobiliers de 17 églises a été réalisée, portant essentiellement sur le traitement curatif des meubles et des objets infestés en bois ainsi que sur les textiles anciens. Après un bilan très positif et l’arrêt des financements de l’État, le Département décide de poursuivre seul, en régie directe, la mise en conservation curative et préventive des biens culturels publics, propriétés des communes, en créant un poste d’assistant de conservation du patrimoine. Afin d’amplifier les moyens mis en œuvre par la collectivité, l’État, à travers la Conservation régionale des Monuments historiques Languedoc-Roussillon propose, en 2011, d'intégrer ces opérations dans un dispositif appelé Plan Objets d'Art afin de soutenir financièrement les opérations de conservation préventive et curative dans les édifices contenant du mobilier classé ou inscrit au titre des Monuments historiques.

Les communes peuvent donc faire appel à la conservation départementale du patrimoine afin de procéder à un diagnostic sanitaire des objets dont elles sont propriétaires, en vertu de l'application de la loi de séparation des églises et de l’État de 1905. Ces objets sont essentiellement conservés dans les églises et dans les temples.

 

* Cas où la commune est propriétaire d'objets protégés au titre des Monuments historiques :

si le service constate des dégradations d'objets (en bois, en tissu, en peinture…), il propose l'intégration de la commune dans le Plan Objets d'art afin qu'une équipe de restaurateurs intervienne sur la totalité du mobilier. Après un nettoyage minutieux, tous les objets en bois, de l’objet d’art au meuble de sacristie, sont traités contre les insectes xylophages (par imprégnation et/ou injection ou anoxie selon les cas). Les polychromies (couleurs) et les dorures sont stabilisées. Un agent de la conservation départementale, formé en conservation préventive, assure le suivi des chantiers et le conditionnement des éléments les plus fragiles. Le financement de ces interventions est entièrement pris en charge par le Département et l’État (conservation régionale des monuments historiques), seule une aide logistique de la commune est sollicitée lors des interventions (appui d'un agent communal pour l'évacuation des déchets, les déplacements d'objets lourds…).

 

* Cas où la commune ne possède aucun objet protégé au titre des Monuments historiques :

si le service constate des dégradations d'objets (en bois, en tissu, en peinture…), il intervient en régie directe départementale en procédant au traitement insecticide. A charge pour les communes de fournir le matériel et les produits de traitement insecticide, le Département proposant la logistique et les moyens humains.


 

A ce jour, un peu plus d’un tiers des édifices religieux du département a bénéficié des interventions de la conservation départementale du patrimoine et de restaurateurs professionnels, soit 92 bâtiments publics. L’originalité et l’efficacité de la démarche résident dans le traitement curatif en totalité de tous les éléments en bois à l’intérieur du bâtiment et la mise en conservation préventive de tout le mobilier, quel que soit son matériau. Outre l’arrêt des dégradations qui est la mission première, ces interventions incitent souvent les communes à financer, à la suite du passage du service, des restaurations et des mises en valeur des objets les plus remarquables.

 

Afin de soutenir cette incitation auprès des communes, le Département a mis en place un dispositif financier attractif pour aider à restaurer les objets d'art dont elles sont propriétaires.

* Quand l'objet est protégé au titre des Monuments historiques,

la restauration et la sécurisation sont financées conjointement État/Département à hauteur de 80 % du coût hors taxe des travaux.

* Dans le cas où l'objet n'est pas protégé au titre des Monuments historiques,

le Département intervient à hauteur de 70 % du coût hors taxe des travaux.

Le service de la conservation départementale du patrimoine est à la disposition des communes pour tout conseil en matière de restauration d’œuvres d'art. Il est en effet important que des restaurateurs professionnels compétents puissent intervenir afin de garantir des restauration de qualité et pérenne dans le temps

 

Ingénierie culturelle : Lozère Logistique Scénique


Créée en 1994 à l’initiative du Département pour répondre à une politique d’aménagement du territoire, l’association « Lozère Logistique Scénique » - anciennement Parc Départemental de Matériel Culturel (PDMC) - assure des prestations techniques professionnelles de proximité et à un coût adapté aux utilisateurs (associations, festivals, municipalités…) en l’absence de sociétés commerciales dans le domaine des techniques de spectacle sur le territoire.

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Contact

  • Direction du Développement Éducatif et Culturel
    04 66 49 66 66
    Espace Olympe de Gouges
    12 Boulevard Britexte
    48 000 Mende

  • Conservation départementale du patrimoine
    04 66 49 66 66
    Espace Olympe de Gouges
    12 Boulevard Britexte
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  • Médiathèque Départementale de la Lozère
    2 bis rue des Écoles
    48 000 Mende
    04 66 49 16 04
    www.biblio.lozere.fr

     

    48005 Mende Cedex